Cover Top 10 - 1971

Top 10 - 1971

Ils auraient pu figurer ici mais ils restent sur le banc (films notés 8/10 minimum) :

"Macadam à deux voies" de Monte Hellman
"Out 1 : Noli me tangere" de Jacques Rivette
"Le Pays du Silence et de l'Obscurité" de Werner Herzog
"Point Limite Zéro" de Richard ...

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10 films

créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a plus de 4 ans
La Randonnée
7.5
1.

La Randonnée (1970)

Walkabout

1 h 40 min. Sortie : 23 février 1972 (France). Aventure, Drame

Film de Nicolas Roeg

Thaddeus a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Expérience initiatique aux vertus purgatives, conte moderne dont la puissance d’envoûtement tient d’un langage onirique, d’un traitement du temps, d’une plasticité qui défient toute analyse, l’errance de ces deux enfants de la ville partageant la vie d’un jeune aborigène dans le désert fait figure de météore. Elle se vit dans l’apesanteur d’une bulle enchantée, extatique et effrayante à la fois, et renoue avec un espace (aussi bien réel qu’intérieur) délaissé par notre monde contemporain. Unique.

Orange mécanique
8
2.

Orange mécanique (1971)

A Clockwork Orange

2 h 16 min. Sortie : 1 avril 1972 (France). Drame, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Visionnaire (guerres des bandes, porno arty, psychédélisme), iconoclaste (émotions ambigües, prise intellectuelle sur les choses), baroque (congestion d’images et ballets graphiques, provocants comme des manifestes visuels), transversal (la société, la politique, le comportement, la liberté, la psychanalyse), multi-tonal (dystopique, réflexif, allégorique, musical, transgressif, esthétique)… Arrêtons là : ce conte de la folie extraordinaire demeure le plus culte des films-culte de son auteur.

Minnie et Moskowitz
7.3
3.

Minnie et Moskowitz (1971)

Minnie and Moskowitz

1 h 54 min. Sortie : 20 décembre 1972 (France). Drame, Romance

Film de John Cassavetes

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Cassavetes a fait son feel-good-movie. C’est "Minnie et Moskowitz" et c’est un trésor d’allégresse prolongée qui réunit deux composantes contradictoires : le temps et l’action, ou si l’on préfère la modernité et le classicisme. Chaque séquence nous plonge au cœur du présent, chaque personnage a sa chance (voir ces mères désopilantes que nos héros écoutent sans broncher), chaque instant est touché de la poésie et de la candeur qui prévalent à un phénomène miraculeux : la naissance de la tendresse.

Max et les Ferrailleurs
7.4
4.

Max et les Ferrailleurs (1971)

1 h 52 min. Sortie : 17 février 1971. Policier, Drame, Romance

Film de Claude Sautet

Thaddeus a mis 9/10.

Annotation :

Le drame de Max, flic rigoriste et puritain, est de voir les autres profiter des joies simples de l’existence sans jamais parvenir à y goûter. Isolé par des vitres et des parois de tout ce qui l’entoure, il n’a qu’une envie : passer de l’autre côté du miroir pour rompre son isolement. Mais le fossé reste infranchissable. Plus proche de Dostoïevski que de Simenon, Sautet développe une saga criminelle nourrie de quotidien, dont la mécanique implacable est repeinte aux couleurs de la vie. Et Romy…

A Touch of Zen
7.5
5.

A Touch of Zen (1971)

Xia nü

3 h. Sortie : 30 juillet 1986 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame

Film de King Hu

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Estampée dans un écrin pictural de toute beauté, dont chaque image est gonflée de flux et de matières mais dépouillée du moindre ornement superflu, cette prodigieuse aventure mystique suscite un émerveillement qui tient de l’illumination. C’est un trésor de cercles enchevêtrés, de rebondissements et d’intrigues à profusion, une quête de sérénité au sein du désordre, serpentant à travers mille épisodes fulgurants comme la foudre pour atteindre la transfiguration finale – l’initiation au zen.

Family Life
7.5
6.

Family Life (1971)

1 h 50 min. Sortie : 1 novembre 1972 (France). Drame

Film de Ken Loach

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

À l’époque où sort le film, la société est l’objet d’une mise en cause de ses structures, de son fonctionnement, de ses objectifs. Loach s’inscrit dans cette contestation globale et questionne le rôle de la famille, courroie de transmission des valeurs établies. Cette mise en examen, accablant comme un reportage sur le vif, débouche sur une condamnation dont la criante justesse et le scrupuleux respect de la réalité confèrent sa force au propos et préserve, au-delà des ans, son actualité.

Du côté d'Orouët
7.7
7.

Du côté d'Orouët (1971)

2 h 30 min. Sortie : 27 septembre 1973. Comédie dramatique

Film de Jacques Rozier

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le cinéma de Rozier est tel un cinéma naissant, il donne l’impression d’éclore dans un éternel recommencement. Captant l’ivresse, le bonheur, les fous rires d’un été qui a tout d’un enfouissement dans l’enfance, de la maison pleine de souvenirs à la peur des anguilles, la chronique dévoile en de radieux blocs de vie l’irrémédiable refus de s’engager sur les voies restrictives de l’âge adulte. Car pour retrouver l’instant dans sa plénitude, il faut commencer par le perdre, sans espoir de retour.

Le Messager
7.2
8.

Le Messager (1971)

The Go-Between

1 h 58 min. Sortie : 18 juin 1971 (France). Drame, Romance

Film de Joseph Losey

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

À première vue, une évocation historique très élégante et raffinée du beau monde rural britannique de l’avant-guerre. En seconde analyse, la mise en lumière d’une conscience embrumée, scénarisée par Harold Pinter à la manière d’un puzzle. Le narrateur se souvient de ses vacances cinquante ans plus tôt dans une riche famille, et sa mémoire le trahit. Initiation amoureuse voilée de toutes les illusions de l’enfance, l’œuvre s’attache à éclairer les codes d’une société proche de son extinction.

Duel
7.4
9.

Duel (1971)

1 h 30 min. Sortie : 21 mars 1973 (France). Action, Thriller, Road movie

Téléfilm de Steven Spielberg

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Un prédateur, une proie, une route sans fin, et la mise en scène qui fait le reste. S’inscrivant dans l’âge d’or du road-movie, Spielberg pousse très loin son dispositif minimaliste et anticipe d’une certaine façon les situations élémentaires et le malaise métaphysique d’"Alien". Il dresse aussi la peinture anxiogène d’une Amérique profonde où le désert et la chaleur peuvent autant faire surgir un mal sans visage qu’amplifier la paranoïa d’un homme qui n’est peut être poursuivi que par son ombre.

La Dernière Séance
7.6
10.

La Dernière Séance (1971)

The Last Picture Show

1 h 58 min. Sortie : 14 avril 1972 (France). Drame

Film de Peter Bogdanovich

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

En cette année 1951, on a vite fait le tour d’Anarene, bourgade venteuse du Texas, avec sa rue principale déserte, son diner à juke-box grésillant, son cinéma en sursis où les ados viennent flirter et se peloter. Avec précision, mélancolie et un brin d’érotisme (divine Cybill), Bogdanovich raconte l’ennui de la jeunesse, la stérilité d’une vie figée où ne subsistent que les souvenirs des idéaux d’autrefois (Ben Johnson qui rameute avec lui le souvenir de la caravane fordienne). Très beau film.

Thaddeus

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