Julius Hertzfeld, psychiatre californien, n’a pas plus que quelques mois à vivre. Il décide qu’ « il vivrait exactement comme il avait vécu l’année précédente, et comme l’ année d’avant, et encore celle d’avant.
Son travail de psychothérapeute lui plaisait énormément. Il adorait entrer en relation avec les autres et les aider à faire naitre quelque chose en eux . »
Renouant avec un patient Philip Slate, qu’il avait échoué à guérir, il découvre que celui-ci à trouver la paix dans la Philosophie. Mieux même, il essaie de partager cet amour de la sagesse en l’enseignant et en devenant thérapeute à son tour !
Chacun tente alors d’aider l’ autre avec ses armes, Slate avec son maitre à penser Schopenhauer, Hertzfeld avec sa méthode fétiche de la thérapie de groupe où des individus qui ne se connaissent pas au départ ouvrent leur cœur, partagent et font corps ensemble pour régler leurs problèmes et ceux des autres.
Irvin Yalom par cette histoire concilie ce qui le passionne, la psychothérapie et la philosophie, pour mieux nous le faire partager. Alternant les chapitres entre la vie et la pensée de Schopenhauer et la thérapie de groupe qu’intègre Slate, Yalom tisse tout un réseau de correspondances qui nous éclaire autant que nous touche. On se surprend à vouloir mettre en pratique ce qu’il dit. Et à vouloir lire d’autres livres de lui, pour continuer cette expérience de lecture d‘un genre nouveau, ni totalement roman et pas plus essai, et qui vous nourrit généreusement.