Robert Silverberg est semble-t-il une pointure de la S.F. americaine et je dois dire que j'ai été très attiré par le titre du livre et sa couverture intrigante... bon au final le livre se finit en 3 petites heures, 200 pages.
Et l'impression d'avoir passer sa journée devant une sitcom americaine en refermant le livre.
Hônnetement je n'aime pas ce style impersonnel,ultra-efficace,populiste de la litterature americaine du livre qu'on écrit pour vendre à un public le plus large possible. Résultat on se retrouve à lire des passages entiers en diagonale tant le style est sans interêt.
Néanmoins la "formule" reste solide et les élèments s'enchainent d'une manière scenaristiquement totalement maîtrisé c'est un sans faute. L'auteur se permet même de finir l'histoire par là où il l'a commencé.
Bon cela dit il faut reprocher tout le reste : l'histoire est invraisemblable et baigne dans un flou artistique agaçant (surtout pour de la S.F.) je veux dire par là que la psychologie des personnages, l'intrigue politique et le pire la boucle temporelle sont des sujets qui sont traités en quelques descriptions concises et vides de tout sens et cela m'a laissé vraiment pantois. D'autre part l'ensemble de l'action est extrement téléphoné et l'histoire semble partir du postulat (un camp de prisonnier isolé dans le cambrin) pour le justifier progressivement et de manière parfois comment dire...c'est très tiré par les cheveux voilà.
Il ya un effort de documentation de l'auteur qui cite quelques phylums de l'époque sans erreurs trop grossière et quelques descriptions chiadées de "l'océan gris et la lune rose atmospherique".
Bref un livre facile et très rapide à lire, divertissant mais sans plus, pour ne pas dire abrutissant.