Au delà de l'aspect nostalgique (ABC est le premier Poirot que j'ai lu il y plus de 10 ans), A.B.C. contre Poirot, The A.B.C. Murders dans le texte, fait partie de ces Poirot remarquables de clarté. Et ce, malgré le fait qu'il y ai quatre meurtres et une bonne dizaine de protagonistes.
Visé personnellement par ces meurtres (pas physiquement, mais sur sa réputation), Poirot dévoile une face que l'on connaissait peu de lui: sa distance avec la mort. Venant à souhaiter un bon vieux meurtre au début du récit afin de distraire Hastings, qui est de retour quelques mois en Angleterre. Ou encore, face à son impuissance à la vague de meurtre, à relativiser ces deux ou trois morts en les comparant au près de 120 qui meurent chaque semaine sur la route...
Autre particularité notable, les chapitres qui se passent en dehors du récit d'Hastings et qui nous permet de suivre un certain Alexandre Bonaparte Cust que l'on nous présente comme l'assassin, conscient ou non. Le lecteur sait très bien que ce dernier n'y est pour rien, cela fait partie du puzzle et ne fait que rajouter au mystère.
Un Poirot majeur après un La Mort dans les Nuages sans relief.