Après avoir vu le film, qui m'a bien plu, quelqu'un sur Sens Critique m'a parlé du bouquin, qui serait autrement plus descriptif des sentiments du narrateur, Elio, et qui se prolonge plus loin que dans le film. (un peu)
D'abord, la fin : elle est autrement plus dramatique et mélancolique que celle du film, qui reste sur un ton plutôt optimiste. Celle du bouquin est presque à s'ouvrir les veines, le temps qui passe, le temps qui passe trop vite, le temps qui passe trop loin... car en effet, Elio n'a rien oublié 15-20 ans après, contrairement à Oliver qui a oublié certaines références. (dont le fameux "appelle-moi par ton nom") De même, la mort de certains personnages brise le cœur, chose que l'on croyait impossible dans ce coin de paradis caniculaire et où le temps ne semblait pas s'écouler. Tout semblait immobile, sous le regard bienveillant du patriarche professeur d'université et où un simple regard a de grandes significations.
Maintenant, l'homosexualité : je m'étais demandé en regardant le film si elle n'était pas mise sur un piédestal, comme le font beaucoup de LGBT en ce moment. Il semblait que non, mais un mot du père m'avait fait douter. Je m'étais donc demandé si Elio et Oliver n'étaient pas simplement bisexuels, quitte à les ranger dans les cases préfabriquées de la propagande LGBT. Eh bien non, en fait il n'y a pas de cases. Elio explique bien la naissance de ses sentiments, même s'il n'en était pas forcément conscient dès le départ. C'est plus tard qu'il y revient en pensée. (où cela a-t-il commencé ? Probablement dès le début) Le plus étonnant là-dedans, c'est qu'Oliver avait les mêmes sentiments de son côté. Et ça, c'est remarquable. (et c'est sûrement de ça dont voulait parler le père, homosexualité ou non, même si, le fait de l'homosexualité, "contre-nature", renforce le remarquable d'une telle coïncidence)
Ce n'est donc pas d'homosexualité qu'il s'agit, mais d'amour, ou d'attirance, pour peu que l'on puisse définir l'amour. Et cela me semble désormais évident : ce roman et ce film ne sont faits que pour gommer les cases inventées par la propagande. Et ça, c'est beau.
Moi-même dans mon enfance...