Ce livre m'avait été offert lors de mon départ de province vers la capitale, il y a quelques années. Il était resté à prendre la poussière dans mes cartons avant que je ne le redécouvre un été, de retour à la vie normande.
J'ai alors revécu avec bouleversement cet épisode parisien de ma vie, car c'était bien pour une femme que j'ai quitté ma terre tranquille du Nord-Ouest pour cette bouillonnante vie de néo-bobo. Étais-je Bérénice ?
Je n'avais pas conscience avant de m'abandonner à ce roman que ma Bérénice avait eu un impact aussi puissant sur la personne que je suis.
Pourtant, je n'ai rien d'un Aurélien. Je ne suis ni bourgeois, ni abîmé par les horreurs de la Guerre, ni même un romantique. En revanche, comme notre héros, j'aime me fondre dans les masses nocturnes et bruyantes. J'aime vivre des aventures en compagnie féminine. J'aime aussi paradoxalement la contemplation et la solitude. Suis-je alors Aurélien ?
L'histoire semble évoluer au grès des quatre-saisons. Un hiver morne dans les habitudes nocturne d'un Aurélien vivant sa vie mondaine de célibataire séduisant. Un printemps qui illumine notre héros avec cet amour bouleversant qui s'offre à lui. Un été où l'amour insouciant est écrasé par une réalité brutale. Un automne qui vient achever tout espoir.
En trois mots : romantique, terrible et beau.