ça commence bien. Et ça n'en finit pas.
On commence avec une commande étrange : un mercenaire doit escorter une jeune skyzophrène pour un séjour de trois mois incognito au canada.
Le roman commence par une chouette galerie de personnage, une belle mise en situation, un commando qui se monte, des espions qui cherchent à se doubler les uns les autres dans une ambiance cyberpunk qui fait plaisir et puis et puis et puis... le mystère s'épaissit... Que transporte donc cette jeune skyzophrène et quel est son lien avec son double matriciel ?
Que va t'il se passer ? Forcément à un moment, ça va mal tourner et on va se retrouver emporté... Et oui, effectivement, à un moment, ça tourne mal... Notamment, parce qu'on commence à avoir du mal à comprendre...
A force de vouloir être méta et cyberpunk, Dantek commence à vriller au n'importe quoi.
Les complots s'enchaînent aux complots et, soudain, tout part en vrille, sans qu'on sache pourquoi, ni que les principaux intéressés ne comprennent non plus la raison. L'auteur multiplie les intervenants et les Deus ex Machina s'enchainent.
Passons sur les fausses pistes lourdement assené au lecteur pour une pseudo surprise de ce qui était attendu très en amont... le personnage féminin transporte des virus... non, le personnage transporte des animaux mutant non en fait, depuis le début, le personnage est enceinte des bébés messies de l'humanité.
Le style devient lourdingue. L'efficacité du début vrille au maniérisme pseudo punk. Les phrases sont inutilement compliquées de mots abscons pour perdre le lecteur dans la profonde psychée du récit... L'auteur se regarde écrire et on peine à le suivre.
L'Acme du récit intervient aux alentours de la page 400... et tout le reste est un déroulé de pseudo-péripéties qui n'apportent plus rien à une révélation qu'on avait bien vu venir dès les premières interrogation sur le personnage escorté.
Le pire reste encore quand l'auteur se met en scène avec un double fantasmé dont la complaisance le dispute à la prétention. Un auteur de SF "visionnaire" dont le livre sert de bible à des cyberpunks new age chamaniques.
Franchement, à ce stage d'autosatisfaction, il ne manque plus qu'une adaptation ciné où l'auteur aurait interprété son propre rôle.
J'ai arrêté la lecture à 20 pages de la fin, m'épargnant probablement une ultime lampée stylistique de plume rock'n roll. J'ai surement rien raté.