Seulement 70 ans après sa parution, je trouve que ce roman a mal vieilli.
Vocabulaire, passé simple et imparfait du subjonctif, le style trahi son époque.
Il y a aussi le souci du détail (l’été, la mer, le sable, les sensations, etc.) qui aujourd’hui laisse le lecteur de 2024 sur sa faim.
Le sujet maintenant. Les états d’âme d’une future bourgeoise qui se veut rebelle mais pas trop. Forcement, on ne va pas s’identifier. Pire, les manipulations psychologiques d’une fille de 17 ans pour préserver son petit cocon familial et social est assez mesquin. Et l'évolution est assez longue (toute la deuxième partie), longue car l'évolution des personnage est trop prévisible (Cécile qui découvre l'attirance charnelle, Raymond qui regrette sa dernière conquête). Il n’y a que la fin tragique qui donne de l’épaisseur au roman. Fin qui, si j’ai bien compris, avait été suggéré par une proche de l’autrice après lecture du manuscrit original…
Il n’en reste pas moins que l’on peu admirer le travail sur un premier roman publié à l'âge de 18 ans !