Les choses semblaient pourtant mal parties concernant ce livre. Après quelques chapitres, je n’étais que peu emballée par l’écriture (ou du moins la traduction) que j’ai trouvé quelque peu décousue et répétitive. Il m’a semblé que certains mots s’intégraient aux discours pour y rajouter un aspect pompeux, faussement distingué, peut-être pour coller à un décor qui ne m’a pas de suite convaincue. J’ai également trouvé les répliques des personnages très fausses, bourrées de stéréotypes. Scarlett, met tout le long du roman ses problèmes familiaux sur le devant de la scène. Elle qui subi les sévices de son père ne peut se faire duper, sait que les hommes peuvent être mauvais, affirme des tas de choses... qu’elle oublie au moment opportun. Parce que la pauvre se fait rouler dans la farine, au même titre que le lecteur qui pense avoir sur elle une longueur d’avance. Et là, je tire mon chapeau (haut-de-forme) à l’autrice qui plonge son lecteur dans les mêmes illusions que son héroïne. Bravo l’artiste, le charme a fait effet. Le rythme ne décélère plus une fois arrivé à la moitié du roman, et le tout s’achève dans un feu d’artifice dont je ne suis pas encore relevée au lendemain de la lecture. J’ai versé ma petite larme, qui aurait pu être entourée d’étoiles ou de soleil. Une larme qui a fait s’écouler la pression endurée pendant la lecture. Une lecture qui m’a franchement marquée. Je ne peux rien dire des personnages sans risquer d’en dire trop, et pour rien au monde je ne voudrais briser la magie de Légende. Parce que je me suis faite prendre au jeu, et que j’espère que vous vous y laisserez prendre aussi.
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