C’est un peu difficile d’entrer dans le roman. En tant que science-fiction, catégorie dystopie, on a tellement eu d’oeuvres que, là, on devine déjà un peu tout à l’avance sur le contexte dystopique. Un pays racheté par une entreprise internationale… l’idée n’est pas neuve. C’est assez bien décrit mais l’auteur laisse de coté tout le contexte de ce rachat : l’historique, le contexte géopolitique, le pourquoi économique, les conséquences sur des millions de citoyens. Oui, ce n’est pas le sujet du roman mais, tout de même, le lecteur reste forcement sur sa faim, étriqué dans le récit du personnage principal.
En fait c’est essentiellement une enquête policière avec des ramifications politiques. Ça pourrait se passer dans n’importe quel autre contexte et pas forcément dans une dystopie. Cette déconnexion entre narration et contexte fait que l’on a de la difficulté à vraiment pénétrer dans le roman : on passe son temps a essayer de relier le parcours de l’enquêteur avec le contexte social et politique du roman mais les éléments manquent. Seul surnage la description de la misère de la zone 3 et les plongées nostalgiques dans la drogue.
Bon, il y a quand même une histoire qui se développe avec ses surprises et ses revirement. On ne s’ennuie quand même pas. D’où mon 6 sur 10.
J’avais repéré ce titre il y a 2 ou 3 ans et quand j’ai appris que le réalisateur de BAC Nord et de Novembre, Cédric Jimenez, allait porter Chien 51 à l’écran je me suis dit qu’il fallait se dépêcher de le lire. Effectivement il y a matière à faire un bon thriller… à voir pour l’aspect science-fiction.