Chronique d'une mort annoncée par atomystik
Le livre (assez court) est très bien résumé par son titre. En effet, nous savons des le début que Santiago Nasar doit être tué, et le roman, dont le narrateur est ami d'enfance de l'infortuné, s'attache, vingt sept ans après les faits, à reconstituer les détails de cette la funeste journée où le drame s'est produit.
Nous apprenons ainsi que le village entier, ou presque savait ce qui devait arriver quelques heures avant, mais entre ceux qui croyaient à une plaisanterie, ceux qui ne voulaient pas agir et ceux qui ont été empêchés d'agir... le meurtre fût commis.
(la suite révèle peut être certains détails de l'intrigue)
Le mariage d'Angela Vicario et de Bayardo San Roman avait eu lieu la veille et Santiago, après avoir fait la fête toute la nuit avait dormi une heure et s'était levé à l'aube pour aller voir un évêque de passage. Ce qu'il ignorait, c'est que pendant ce temps là, les époux étaient entrés chez eux pour consommer leur mariage, et que se rendant compte que sa femme n'était pas vierge, Bayardo l'avait reconduite chez sa mère. Après avoir battu sa fille comme il se devait, la brave femme lui demanda alors qui était responsable de l'offense. La jeune fille donna ainsi le nom de Santiago et aussitôt, deux de ses frères, les jumeaux Pablo et Pedro, partirent chercher des couteaux et se baladèrent par la ville la nuit entière, disant à qui voulait l'entendre qu'ils comptaient tuer Santiago Nasar. Presque comme si ils voulaient en être empêchés. Au cours de la nuit d'ailleurs, à plusieurs reprises, leur motivation vacilla et ils recherchèrent Santiago assez mollement.
Finalement, au long du livre, le narrateur s'extasie sur le fait que le crime ait eu lieu, car à chaque page se produit un évènement capable de l'empêcher, mais malgré tout, le pauvre Santiago Nasar est assassiné de multiples coups de couteaux.
J'ai moins aimé ce livre que 100 ans de solitude, mais Garcia Marquez a l'art de raconter les histoires. En effet, j'ai lu le livre d'une traîte, alors qu'à la base il ne semblait pas si passionnant que cela. Il nous plonge dans la culture d'un village d'Amérique latine, où les traditions, les superstitions et les croyances ont une place majeure dans la vie quotidienne et c'est dépaysant. Mon seul problème fût une certaine tendance à mélanger les noms des personnages.