Si tu pensais que parler du cosmos impliquait des étoiles, des galaxies et des mystères fascinants de l’Univers, Cosmos de Michel Onfray est là pour te rappeler que, chez lui, tout tourne autour de la philosophie, de son ego et d’un bon gros mépris des "grands récits".
Loin d’être un livre d’astrophysique ou de vulgarisation scientifique, Onfray nous embarque dans une grande méditation sur la nature, le temps, et sa vision du monde, tout en égratignant au passage pas mal de figures intellectuelles et culturelles. Il convoque les penseurs, revisite l’histoire à sa manière, et déroule son matérialisme athée avec un ton parfois sentencieux.
Le gros point fort ? Si tu es fan d’Onfray, tu retrouveras sa verve habituelle et son talent pour articuler des réflexions vastes dans un langage clair. Il a le mérite d’essayer d’unifier la pensée humaine avec l’univers qui l’entoure, et certaines pages, bien que denses, peuvent amener des pistes intéressantes sur notre place dans le monde.
Le hic ? C’est un Onfray en roue libre. L’ouvrage part un peu dans tous les sens, enchaînant les digressions et les règlements de comptes sous couvert de philosophie. Si tu t’attendais à un essai structuré sur le cosmos dans un sens scientifique ou même spirituel, tu risques de te sentir floué par ce qui ressemble plus à un monologue existentiel qu’à une exploration éclairante.
Bref, Cosmos, c’est du Onfray pur jus : une pensée large, ambitieuse mais qui peut vite tourner à la logorrhée professorale. Un livre qui pourrait séduire ceux qui aiment les grandes réflexions philosophiques… mais qui fatiguera ceux qui cherchaient un voyage intellectuel plus construit (et moins égocentré).