Si tu pensais que la science-fiction se contentait de colons humains en combinaisons moulantes explorant des planètes lointaines, Dans la toile du temps d’Adrian Tchaikovsky est là pour te rappeler que l’intelligence ne suit pas toujours le chemin qu’on attend… et que l’avenir appartient peut-être aux araignées.
L’histoire alterne entre deux récits : d’un côté, des humains cryogénisés qui voyagent dans l’espace pour assurer la survie de l’espèce après une Terre en ruines, et de l’autre… des araignées hyper-intelligentes qui évoluent sur une planète terraformée par accident. Petit à petit, ces deux trajectoires finissent par converger, et on se retrouve face à une question fascinante : qui mérite vraiment l’hégémonie galactique ?
Le gros point fort ? L’originalité totale du concept. Tchaikovsky ne se contente pas d’imaginer un futur humain, il construit toute une évolution parallèle chez ces araignées, avec une biologie, une culture et même une organisation sociale qui défie nos préjugés. C’est immersif, brillant et souvent surprenant, car on finit par s’attacher aux arachnides autant qu’aux humains.
Le hic ? C’est parfois long et exigeant. L’auteur prend son temps pour détailler l’évolution des araignées, et si tu n’es pas fasciné par la biologie et la théorie de l’intelligence, certains passages peuvent te sembler un peu arides. Et puis, si tu as une phobie des araignées… bon courage.
Bref, Dans la toile du temps, c’est un space-opera ambitieux et totalement unique, qui te fait voir l’évolution sous un angle inédit. Un livre qui secoue les neurones, mais qui demande un peu de patience… et une tolérance élevée aux créatures à huit pattes.