Récit d’un voyage immobile, « Dans les forêts de Sibérie » raconte le séjour de l’auteur dans une cabane perdue au bord du lac Baïkal.
Un jour, on est las de parler de décroissance et d’amour de la nature, l’envie nous prend d’aligner nos actes et nos idées. Il est temps de quitter la ville, et de tirer sur les discours le rideau des forêts.
Et on quitte effectivement le tumulte urbain pour le silence sibérien, ponctué des craquements sourds de la glace du Baïkal. Le dépaysement est complet, et on suit volontiers Sylvain Tesson durant ses premiers mois d’ermitage en cabane, entre découpe de bois et réflexions philosophiques sur la solitude, la liberté ou le sens de la vie.
Arrivé au printemps, le récit s’essouffle quelque peu, et l’ermite s’étiole au rythme des visites d’amis et de voisins. Sans être dénuée d’intérêt, la deuxième moitié du livre ne parvient pas à retenir toute la magie de l'aventure en solitaire.
Une lecture globalement agréable, enthousiasmante par moments, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.