Comment critiquer l'un des plus grands chef d’œuvres de la littérature SF? Il n'y a rien à critiquer, absolument rien. De bout en bout, j'ai pris un plaisir gigantesque à lire ce livre. Je n'avais pas pris autant mon pied depuis que j'avais lu Fondation, et j'avais lu de nombreux livres entre les 2.
Mais commençons par le commencement. Des fleurs pour Algernon est un roman écrit sous la forme d'un journal intime: celui de Charlie Gordon, un simple d'esprit travaillant dans une boulangerie. Mais un jour on lui propose de lui faire une opération le rendant intelligent. Charlie va voir alors son voeu le plus cher être exaucé: il va enfin pouvoir comprendre les blagues de ses amis et séduire la belle Miss Kinnian.
Tout le long du roman, nous aurons donc le point de vue d'un seul personnage Charlie, ou plutôt 2, Charlie "bête" et Charlie "surdoué", avec entre les 2 l'évolution progressive du personnage d'un stade à un autre. Nous pourrons donc assister aux premices du génie de Charlie, ses joies nouvelles, ses premiers amours puis l'arrivée des problèmes. Car oui, Charlie devient incroyablement intelligent et il se rend compte que finalement le monde n'est pas si jolie, ni si gentil. Il se rend compte que les gens qu'ils croyaient intelligents ne sont finalement pas si incroyable. Et surtout il se rend compte que l'intelligence ne fait pas tout et n'est pas le sésame jusqu'au bonheur.
J'ai été personnellement emporté par cette histoire du début à la fin et chacun des 2 Charlie m'a touché profondément jusqu'à la dernière phrase; je ne saurai dire pourquoi, mais une larme a coulé quand le livre s'est refermé. J'en suis ressorti grandit à bien des égards, parce que même si Keyes, au final, traite de sujets assez commun (le décalage qu'il y a lorsqu'une personne est largement supérieur intellectuellement aux autres, l'amour, le bonheur, le quotient émotionnel...), il amène tout cela avec brio.
Au final, je ne lui mets pas 10 parce que malgré tout j'ai eu une impression de répétition (je ne dirai rien pour ne pas spoiler), une ou deux fois, rien de bien grave mais assez pour lui enlever 0,1 points et je n'aime pas les arrondis.
En conlusion, je le recommande à tout le monde ce petit bijou, fan ou pas de la science-fiction, qui n'a pas pris une ride en près d'un demi siècle.