Heureusement que je l'avais lu au collège histoire d'avoir pu l'apprécier, car avec une nouvelle lecture et plus de maturité, je n'arrive qu'à en sortir du négatif. C'est d'ailleurs assez marrant car je n'avait de souvenir de ce livre que des sensations, ce qui a rendu la lecture des passages associés vraiment étranges.
Bon, commençons par le positif, c'est quand même pas pour rien que ce livre est un classique.
L'ambiance est vraiment bien amenée, surtout au début lorsque Jonathan se rend au château. On découvre les Carpates avec lui, on frissonne en se demandant où tout cela va mener. Le choix du roman épistolaire donne un ton très particulier au livre, avec un rendu globalement omniscient tout en gardant un œil sur chaque personnage de manière très accentué. Bon, voila, je vais pas en faire 300 lignes, d'autres l'auront sans doute fait mieux que moi : le styles et l’atmosphère sont vraiment chouette.
Allons y maintenant pour le coup de gueule qu'il me tarde de commencer :
Les personnages sont chiants à mourir... Tout le monde est merveilleux, quels amis dévoués et plein d'amour, quel perfection de bonté... La seule chose qui les distingues de cette perfection sont leur métier. La moitié du bouquin est consacré à leur échange de politesse cul-cul la praline consistant à affirmer que oui ils ont des amis merveilleux qui n'hésitent pas une seule seconde à se dévouer corps et âmes sans trêve ni repos.
Dans la vraie vie, tout le monde n'est pas parfait hein... Quelque petits coups en fourbe, même très léger, de la part des protagonistes auraient vraiment été les bienvenus.
[ATTENTION SPOILER]
Et puis cette fin.... Cette fin... Tu te tapes 400 pages de "ouinouin j'ai peur vous êtes trop mes amis je vous aime" dans l'espoir d'avoir un peu d'action. On arrive enfin au dénouement de l'histoire, le moment le plus intense ! Vont-ils arriver à tuer cette abomination de la nature ? Le suspense est insoutenable... Eeeet... "Il soulèvent le couvercle, lui plante un pieux dans le cœur et lui coupe la tête. Fin. Oui, c'est tout, je t'emmerde, j'avais plus de papier pour faire une vraie fin digne de ce nom qui roxx du ponay alors contente toi de ce truc." Ouais, une phrase. Même pas un petit côté épique où le compte pourrait se débattre, une petite description de son agonie, rien. Ça fait longtemps que je n'avais pas eu la sensation de m'être fait flouer à ce point.
Ouais, bon, voila, déçue et frustrée... A lire une fois puis à oublier dans un coin sombre.