Cela me botte carrément quand Dame Agatha Christie met en scène le truculent détective belge.
Un tout petit peu moins lorsque comme ici, il n’apparaît que vers le milieu du roman, une fois que nos protagonistes pataugent dans leur enquête et se décideront à faire appel à leur pote âgé : Poirot.
Qui avons-nous pour mener l'enquête ? Sir Charles Cartwright, ex-acteur de théâtre mais toujours en représentation dans le privé pour le plus grand plaisir… de sa petite personne. Le très distingué Monsieur Satterthwaite qui se plaît à observer la nature humaine. Avec eux , Miss Hermione Lytton Gore dite « Egg », jeune-fille culotté et énergique, légèrement tête-à-claque et qui en pince pour Charles.
Le « drame » ou plutôt les drames dont il est question dans le titre ?
Lors d’une réception à laquelle sont conviés, entre autre, Poirot et nos trois enquêteurs en herbe, un brave pasteur succombe à ce qui ressemble fort à une attaque aussi soudaine que létale. Lorsque quelques mois plus tard, à une soirée semblable ou se retrouvent la plupart des invités, c’est au tour du docteur Bartholomé Strange de passer l’arme à gauche dans des circonstances similaires et que l’empoisonnement est prouvé, le lien avec la mort du pasteur se fait automatiquement et nos personnages n’auront de cesse, plus ou moins habilement, de tenter de démêler le vrai du faux.
On entre alors dans une affaire assez tortueuse ou les pistes s’enchaînent et nous perdent quelques peu. Les petites cellules grises d’Hercule Poirot feront merveille bien, qu'une fois n'est pas coutume, il se soit quelque peu trompé en début de roman, et surtout nous feront nous sentir complètement idiots lors de la révélation finale tant tout était à notre portée pour la découverte du « Qui ? » et du « Comment ? ».
En gros, Agatha crie « C’type là est le coupable ! » et nous, aveugles et bernés, ne voyons rien.
Mais n’est-ce pas ce que l’on attend de la romancière britannique, qui se plait à se singer elle-même dans le personnage de Miss Wills ?
Et j’me suis encore faite eue.