Si tu pensais que les thrillers se contentaient de meurtres mystérieux et de courses-poursuites haletantes, Entre deux mondes d’Olivier Norek est là pour te rappeler que parfois, la réalité est plus brutale que n’importe quelle fiction.
L’histoire ? On atterrit dans la "Jungle" de Calais, mais pas pour une visite guidée. Adam, un flic syrien en fuite, cherche sa famille et croise la route de Bastien, un flic français fraîchement muté qui découvre un terrain où la loi ne veut plus rien dire. Dans cet entre-deux où l’humanité et la survie s’entrechoquent, Norek tisse une intrigue qui oscille entre polar et documentaire, sans jamais te laisser souffler.
Le gros point fort ? C’est un livre coup-de-poing. Olivier Norek, ancien flic, connaît son sujet sur le bout des doigts et ne cherche pas à enrober la réalité. C’est cru, violent, mais jamais gratuit. L’émotion est là, bien ancrée, sans le pathos facile. L’écriture, sèche et percutante, te happe dès les premières pages et ne te lâche plus.
Le hic ? Si tu espérais un polar "classique", prépare-toi à être surpris. Ici, pas de serial killer machiavélique ni de twist spectaculaire toutes les cinq pages, mais une immersion dans un monde où le suspense ne tient pas à une enquête, mais à la simple question : comment continuer à avancer quand tout est perdu ? C’est sombre, très sombre, et ça peut laisser un goût amer.
Bref, Entre deux mondes, c’est un polar social qui te prend aux tripes et qui, une fois terminé, continue de te hanter. À lire si tu veux un roman à hauteur d’homme, qui frappe fort et qui rappelle que la fiction, parfois, n’a même pas besoin d’exagérer la réalité pour être terrifiante.