C'est à la fois un récit et une lettre. Un récit pour nous, lecteurs, et une lettre pour le père de Marceline Loridan-Ivens.
L'auteur a été déportée en 1944 à Birkenau en même temps que son père à Auschwitz après être passés tous deux par le camp de "transition" de Drancy. Elle seule en est revenue. Un sentiment de culpabilité qui rôde, l'impression que le père a donné sa vie pour celle de sa fille. Cette expression reviendra plusieurs fois dans la narration : "Ta vie pour la mienne".
Pourtant il faut continuer à vivre, malgré les conséquences de l'absence du père sur toute la famille, et enfin prendre son envol et vivre sa propre vie et ses propres expériences.
Pour finir, l'ouvrage se lit vite et facilement, j'aurais parfois aimé que les sentiments soient un peu plus développés, mais le récit succint doit être voulu et s'adapte parfaitement à une lettre.