Rarement titre aura été plus trompeur, n'aura davantage induit son lecteur en erreur. Non, vous ne trouverez dans ces plus de 300 pages nul feu passionnel dévorant, nulle flamme amoureuse qui consume l'âme.
Plutôt le contraire.
Plutôt fadeur, pâleur, tiédeur.
Manque de relief et de profondeur. Petites ambitions, petites vies, petits secrets sans intérêt, petites existences mesquines et sans panache. Et au final petit projet littéraire, indigence stylistique et maigreur du propos. Si feu il y a, ce ne serait qu'au cul (et encore, c'est faiblard de ce point de vue aussi).
On pourrait comparer "Feu" de Maria Pourchet à une sorte de resucée "d'extension du domaine de la lutte" appliqué à l'adultère. Pourchet fait du Houellebecq au féminin, et c'est d'une telle originalité. Elle distille sa vision cynique et ses sarcasmes (parfois drôles) sur les (misérables, minables) relations homme-femme au fil d'une "intrigue" qui brosse un violent portrait du monde du tertiaire porté par de nombreuses "punchlines", typiques d'une époque à la pensée courte.
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