J'ai le souffle coupé, les mots me manque, les yeux me piquent. J'ai dévorer ce livre à la vitesse lumière ! Je crois bien n'avoir pas cligner des yeux depuis un moment ! Si vous tombez dans ce livre, alors vous êtes fini.. Plus rien n'aura d’intérêt sinon les affaires de Benvenuto Gesufal.
L'histoire est racontée par Benvenuto Gesufal durant la Renaissance Italienne. Spadassin efficace et membre de la guilde des chuchoteurs, Benvenuto travaille pour Leonide Ducatore qui est un manipulateur politique hors pair à la tête de la République, après la victoire de la guerre contre Ressine.
J'aurais aimé pouvoir donner une critique à la juste hauteur du livre mais mes mots ne lui arrivent pas à la cheville, si on peut dire. JPJ manie la plume aussi bien que Benvenuto manie l'épée. Benvenuto est fascinant et l'histoire qu'il raconte tient en haleine à chaque page. Très difficile de s'arrêter dans la lecture quand un coup politique est en cours, quand Benvenuto doit se tirer d'une mauvaise affaire, quand des explications de ci ou de ça nous éclairent.
En parlant politique, je n'ai jamais autant aimé participer à un débat qu'en lisant ceux de Gagner la Guerre.
J'aime ce livre, car il ne déborde pas de magie en tout genre expliquant des événements par l'inexplicable. Non, tout se doit à l'épée et l'intelligence dans ce livre. Tout se doit à la débrouillardise.
Les combats sont satisfaisants car crédibles et Benvenuto n'est pas élevé au statut d'homme imbattable, il le reconnait lui même il ne battrait pas certains à l'épée même dans son meilleur état. Non, Benvenuto est un humain. Un homme qui sait survivre. Un homme qui sait utiliser ses coups de voyou pour abattre l'ennemi. Qui ne cache pas ce qu'il ressent, les sensations désagréable de la trouille, le stresse, l'envie, la haine. Un truand. Mais un truand qui sait ce qu'il doit et à qui il le doit, un truand fidèle et dont le cerveau ne sert pas juste à décorer.
Les dialogues de Benvenuto ou de Leonide Ducatore sont un régale. Le froid maitrisé de Leonide Ducatore est impressionnant, ainsi que la facheuse manie qu'il a de toujours retourner la situation en sa faveur. Le franc parlé quoi que réfléchi de Benvenuto, le sang chaud qui lui court dans les veines et qui nous rappelle souvent qu'en un instant, il peut dégénérer, la retenue dont il fait preuve, et j'en passe. Tout dans ces personnage est travaillé à la perfection.
Jusqu'à ce livre, j'étais persuadée que je ne trouverai rien de mieux que Terry Pratchett ou Alain Damasio, mais je me trompais. Et même fortement.
Merci Jean-Philippe J., je crois bien que les histoires de Benvenuto vont me trotter dans l'esprit longtemps encore !