quand la fantasy prend un bain de boue (et de sang)

ous pensiez que la fantasy, c’était juste des elfes éthérés et des chevaliers en armure rutilante qui partent sauver des princesses ? Erreur fatale, vous venez d’ouvrir "Gagner la guerre" et votre âme innocente ne s’en remettra pas.


Jean-Philippe Jaworski ne nous offre pas une fresque épique remplie d’héroïsme, mais une plongée tête la première dans la crasse, la magouille et la trahison. Son protagoniste, Benvenuto Gesufal, est un assassin cynique, roublard, et globalement aussi sympathique qu’une arête de poisson coincée dans la gorge. Et pourtant, on l’aime !


L’univers est d’une richesse hallucinante, un peu comme si Machiavel s’était mis à écrire du heroic fantasy après un bon verre de vin toscan. Les dialogues sont ciselés, les intrigues politiques sont dignes des meilleures saisons de Game of Thrones (sans les dernières, évidemment), et les scènes de bataille vous font sentir le goût du fer et de la boue.


Bref, "Gagner la guerre", c’est de la fantasy poisseuse, géniale et absolument sans pitié. Si vous cherchez une lecture pour vous réconcilier avec l’humanité, passez votre chemin. Si vous aimez voir des personnages plus retors les uns que les autres s’écharper dans un ballet de trahisons et de coups bas, foncez. Et méfiez-vous des poignards dans le dos…

CinephageAiguise
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs livres des années 2000

Créée

il y a 9 heures

D'autres avis sur Gagner la guerre

Gagner la guerre
Frusciendrix
10

Ce fut ainsi, par la petite porte, que je m'introduisis dans la famille du Podestat

Titre hommage à ma douce qui m'a "forcé" à lire ce livre (Parce que c'est sa phrase préférée du bouquin et pas pour ce que cela représente bande de petit pervers!) "Forcé" est peut être exagéré mais...

le 23 févr. 2015

49 j'aime

9

Gagner la guerre
camilleeelen
9

Salopard magnifique ou quand la Fantasy devient intelligente.

Ce livre est un chef d'oeuvre. Le précédent livre "Janua Vera" (un recueil de nouvelles dans lesquelles est né Don Benvenuto) était déjà fabuleux mais, là, c'est magistral. Je déteste les héros à la...

le 27 févr. 2011

45 j'aime

10

Gagner la guerre
Alyson_Jensen
9

Revoir Ciudalia et mourir

Tu sais Benvenuto, à trop fricoter avec la camarde, on finit par s'y habituer. Et il n'est jamais bon d'être trop proche de quelqu'un dans notre partie.Tu sais bien qu'un surin se dissimule aussi...

le 11 sept. 2017

36 j'aime

14

Du même critique

Les Misérables
CinephageAiguise
8

Entre grandeur, misère et digressions XXL

Si tu pensais que les classiques du XIXe siècle étaient juste de belles histoires d’amour contrariées, Les Misérables de Victor Hugo est là pour te rappeler qu’on peut aussi écrire un pavé où se...

le 19 févr. 2025

4 j'aime

7

La Serpe d'or - Astérix, tome 2
CinephageAiguise
7

Quand Astérix et Obélix découvrent Lutèce

Avec La Serpe d’or (1962), René Goscinny et Albert Uderzo emmènent Astérix et Obélix dans leur première grande aventure hors du village, direction Lutèce. L’occasion de découvrir que les Gaulois ne...

le 20 déc. 2024

4 j'aime