Dernièrement, j’ai décidé de m’attaquer à ce dieu de la littérature qu’est Émile Zola, et pour débuté, j’ai décidé de commencer l’un de ces apôtre principal, Germinal.
Le décor est celui de mon enfance, en tant que digne représentant du bassin minier, j’étais donc très familier avec les descriptions des corons, des terrils et des fosses (d’autant plus que j’habite un village à côté de Marchiennes) qui font parti de mon décor journalier.
L’histoire débute lorsque qu’Étienne, jeune homme originaire de Provence, rencontre lors d’une nuit sombre, un vieil homme silicosé, le père Bonnemort, patriarche de la famille Maheu et digne représentant de cette race qui s’échine à creuser la terre depuis 100 ans. À partir de cette rencontre hasardeuse va débuter un bal long de plus de 500 pages, un bal des horreurs.
Tout débute par l’horreur simple du travail de la Mine, Étienne accompagné par Maheu (meilleur personnage du roman à mon goût) et par les mineurs de fonds découvre la vie du simple mineur, la difficulté physique du travail, la promiscuité des mineurs, l’eau stagnante, la peur constante du grisou et de l’éboulement. Et ce n’est que le début...
Un éboulement emportant un mineur et les jambes du fils Maheu est la première note de ce bal funèbre. S’en suit la chute des salaires, la grève longue de deux longs mois, les destructions et les violences, le premier mort dû à cette grève, lors d’une chute, la saccage du corps par la foule déchaînée, la venue des soldats, les enfants qui meurent de faim, le premier meurtre d’un soldat par un enfant, la fusillade qui sert de point d’orgue à la grève...
Et lorsque les horreurs de la grève finissent sous les balles des soldats, de nouvelles horreurs les remplacent, les pompes à eau du Voreux, fosse ou descendent Étienne et la famille Maheu, sont sabotés par un anarchiste russe, la fosse s’écroule sur les mineurs sous la pression de l’eau, Étienne et Catherine, son amie, se retrouvent coincés au fond avec Chaval, ancien homme de la jeune fille. Étienne commet son premier et dernier meurtre. Les deux amants restent 15 jours enfermés, dans le noir, puis Catherine meurt dans les bras d’Étienne juste avant que l’équipe de secours le sort de la...
Voilà un résumé grossier des différentes horreurs que nous livre le livre, et j’en ai éclipsé certaines tout aussi terrible.
La force de Zola est de faire ressentir l’horrible vie de souffrance et de faim qu’ont subit les mineurs.
Un livre formidable sur des humains formidables