Un diplomate français basé en Turquie nous narre son "avanture" suite à sa rencontre, dans le sérail d'un ami, avec une "jeune Grecque" que ce dernier possède.
D'entrée, le narrateur explique que son récit est sujet à caution puisqu'il procède de l'amour, donc ne saurait être objectif. Il s'accable dès les premières lignes, ce qui m'a semblé un idée assez maligne puisqu'elle permet de désamorcer par avance toute éventuelle critique. Il s'en remet au jugement du lecteur pour démêler avec neutralité les différents épisodes qu'il va nous présenter.
"Quelle fidélité attendra-t-on d'une plume conduite par l'amour ? (...) Quel prix pour des sentiments tels que les miens ?"
On nous présente ce texte de l'abbé Prévost comme LE roman "à clef(s)" qui a défrayé la chronique de l'époque : en effet, derrière la figure du narrateur et celui de la jeune femme semblent se cacher des personnages ayant vraiment existé et choqué par leur relation (un certain Ferriol qui avait acheté une enfant, Aïssé, avec qui il aurait entretenu des relations incestueuses). L'auteur se démarque néanmoins d'entrée du réel supposé de cette inspiration en faisant se rencontrer les protagonistes à l'âge adulte.
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