Cadre : l'Autriche de l'entre-deux-guerres
Stefan Zweig est un auteur qui ne déçoit jamais. Alors même que ce roman est inachevé, il s'avère remarquable.
Il y est question de Christine, pauvre employé des postes, qui pendant quelques temps va connaître une vie luxueuse auprès de sa riche tante. Je pensais alors à certains moments à une Pretty Woman autrichienne. On l'habille, on la coiffe, on la courtise. Un vieux général nourrit même l'idée de l'épouser.
Mais voilà, le rêve prend fin et elle retombe dans sa misère. Elle côtoie alors Ferdinand, triste hère, qui a perdu son idéal socialiste durant la guère.
Le thème principal, vous l'avez compris, est la pauvreté, et la souffrance qui vient s'y mêler quand on est capable d'envisager une vie meilleure.
J'ai aussi apprécié la description de la vie amoureuse dans la Vienne d'alors - pour le dire clairement la difficulté d'avoir une vie sexuelle quand on est pauvre - et cela m'a rappelé la description que Zweig en faisait dans son autobiographie.
Quand à la question : est-ce que l'incomplétude de ce roman empêche de l'apprécier ? Je répondrai par la négative car l'auteur avait terminé les deux premières parties (1/vie luxueuse de Christine et 2/amour et misère de Christine et Ferdinand) et on peut donc les apprécier pour ce qu'ils sont.