Victorien Salagnon, militaire à la retraite devenu peintre, enseigne au narrateur l’art de la peinture chinoise tout en lui racontant ses souvenirs de guerre. « La guerre qui a duré vingt ans », relate Victorien Salagnon : des maquis de la Seconde Guerre mondiale aux salles d’interrogatoire algéroises en passant par la jungle indochinoise. A travers cette grande fresque qui alterne les récits de guerre du vétéran Victorien Salagnon et la vie quotidienne du narrateur, c’est cinquante ans de l’histoire de France qui nous sont contés. Alexis Jenni réussit un véritable tour de force. Ce roman est une plongée au coeur de la société contemporaine, une étude sociologique des évolutions et des contradictions de la France, une réflexion sur les problèmes majeurs de notre société : la notion d’identité, la violence, la xénophobie.
L’art français de la guerre est vraisemblablement le roman français le plus étonnant et le plus intelligent écrit ces dernières années. Une langue dense, riche et foisonnante au service d’une ambition littéraire.
Un livre puissant « qui se mérite » et qui force à la réflexion. Un pamphlet anti-militariste qui dénonce TOUTES les formes de guerres : guerres reconnues (39-45, Indochine, Algérie…) mais également guerre des classes, guerres sociales, guerres larvées, quotidiennes, pour l’emploi, pour survivre…
Quelques pages magnifiques de très belle littérature, mais parfois il faut vouloir aller au bout. Ce n’est pas un livre facile. Mais un livre magistral !
La « longueur en bouche » est profonde et durable !
Ce n'est pas surprenant qu'il ait été couronné du GONCOURT 2011 !