« L’empire du moindre mal », comme l’entièreté de la pensée de Michéa, ne peut laisser indifférent. Il bouleverse nécessairement notre vision de la politique, du clivage gauche-droite, de la société, de l’Homme et du monde. Oui, selon Michéa, la gauche et le socialisme sont distincts, et on peut être en faveur de l’égalité, d’une répartition juste des richesse, mais aussi d’un ordre moral reposant sur des valeurs préexistantes et des traditions. La critique du libéralisme et du capitalisme est rondement menée, puisqu’elles attaquent le problème à la racine, c’est-à-dire à l’évolution philosophique du concept libéral. Si vous cherchez des réponses, j’ignore si cet ouvrage vous sera utile ; en revanche, si vous cherchez des questions, on ne pourrait trouver mieux !