On assiste à l'évolution chaotique d'un homme dont la mère et décédé. Un environnement social sombre entre torture d'animaux et femme battue. Rien de saint. Pourtant, la mer, le soleil, les lumières, il y'a des descriptions émouvantes dans le bouquin lorsqu'il s'agit de paysages ou d'objets, mais tout dans autrui semble lui échapper. L'Étranger, un poète qui contemple et qui le montre, mais l'étranger, un oublié de l'enfance, un adulte pas fini, qui, malgré sa candeur va s'avérer être un criminel: il va tuer froidement. Sans remord, il pense à sa mère défunte, sans réelle nostalgie. Mis à part quelques conseils ou proverbes rappelés au fil du roman, avant l'éxecution finale. Ce bouquin met l'âme à l'épreuve. Personne ne comprend rien de l'acte au procès, pas même son auteur. Comme si tout était déterminé, comme si c'était comme ça, comme si un simple coup de chaud lui a fait fondre le cerveau lorsqu'il a butté son prochain. Alors on assiste à la descente au enfers du criminel, enfin descente pour nous, mais qui lui arrivera à relativiser jusqu'au bout "après tout, tout le monde meurt un jour, que ce soit dans 20ans ou avant." Une rationnalité froide 'mon père a regardé des exécutions, j'aurais dû faire de même pour m'y préparer."
Bref, absurde, contrasté, complexe, chaotique : c'est un bon roman.