J'ai lu ce livre après Elle et lui de Georges Sand. Ce qui est plaisant c'est de plonger dans l'avant rencontre pour comprendre les tenants de son attitude névrosée avec elle: la maladie d'un siècle,
La liberté croissante est d'un poids énorme, la liberté amoureuse des bourgeois du 19e. Celle d'une période frivole, après la guerre de Waterloo dévastatrice. Des problèmes humains, bien trop humains, celui de la confiance brisée, de cette cicatrice suintante dans l'âme. Celle qui cause des dommages collatéraux. Des pamphlets interminables sur la nature humaine, vacillante, fragile, sur un pont entre deux vide celui de la réalité insaisissable et de l'éternité. Ici-bas l'enfer vécu qui rend démon.
Cependant des pamphlets interminables qui ressemblent parfois à des germiniandes. J'aime ces très rares moments d'instants présents dans le bouquin, surtout cette balade dans le bois de Fontainebleau, près du rocher. Un livre trop dans la tête, pas assez dans le corps. J'aime ces moments où De Musset essaye de se consoler avec cette étendue qui nous dépasse, mais ces moments sont rares et on tombe dans un écueil trop psychologisant. D'autant plus que les problématiques des prolos étaient beaucoup préoccupantes que ses maigres problèmes amoureux, ça cet enfant du siècle ne le remarque pas...
Un bouquin plus qu'actuel, car aujourd'hui tout le monde peut faire le choix de la débauche sentimentale et plus seulement les bourgeois. Une mise en garde sur la maladie de l'âme que la liberté, voir le libertinage procure. Le goût amer du fruit défendu.