L’Eveil d’Endymion signe la fin de la saga Les Cantos d’Hypérion et, à ce titre, il se devait de répondre à pas mal de questions, de tout remettre dans l’ordre et cela pas seulement concernant Enée et Raul mais aussi concernant l’histoire qui débuta presque 300 ans plus tôt. Je dois dire que je n’ai pas été déçu. On aurait pu lui reprocher la trop grande prévisibilité de la fin et de pas mal d’éléments, que Raul semble mettre un point d’honneur à ne surtout pas comprendre concernant le voyage, mais, au final, c’est exactement ce que l’on veut voir et on ne peut qu’adhérer.
Dan Simmons nous entraine donc dans cet ultime périple où doit s’accomplir la destinée d’Enée et les prophéties farfelues du vieux poète Martin Silenus. Le récit nous est toujours conté par Raul du début à la fin. Ce bon vieux Raul qui semble toujours un peu lent, toujours avec un temps de retard. C’est un peu dommage de ne pas l’avoir fait un peu plus évoluer mais bon ce n’est pas le plus important ici. On a enfin les différents éléments, mis en branle depuis si longtemps, qui s’emboitent maintenant parfaitement pour notre plus grand plaisir.
Je dois dire que monsieur Simmons s’en sort plutôt bien même si on était à la limite du compréhensible et du structuré concernant les boucles et voyages temporels. Au final tout semble coller et nous livrer la vision d’ensemble avec des explications sur certains points restés obscurs jusqu’ici et ça c’est vraiment appréciable. Ces révélations nous sont distillées tout au long du voyage et ça évite de tout concentrer sur la fin. L’alternance entre les péripéties du voyage et ces révélations rendent ce dernier volet beaucoup plus intéressant et très attrayant du début à la fin (chose qui n’était pas le cas avec son prédécesseur).
Ce dernier tome est tout de même très axé sur Enée et forcément sur Raul et je trouve un peu dommage de ne pas avoir développé un peu plus des personnages secondaires comme le capitaine de Soya (qui était si intéressant dans le précédent volet) ou bien certains des disciples d’Enée (comme une certaine Rachel… je n’en dirai pas plus).
Ce final est à la hauteur de ce que je j’attendais et ceci même si la toute fin est plus que prévisible. Les Cantos d’Hypérion est une très belle œuvre, très complète, et qui ne prend vraiment toute sa profondeur qu’au travers de ce dernier récit. Il nous permet d’avoir une vrai vue d’ensemble et de comprendre des aspects jusque là mis de côté. Je vous recommande donc l’ensemble de la saga même si Endymion peut s’avérer un peu lourd à lire, je trouve que cela vaut la peine d’aller jusqu’au bout !