Ce roman de Padura, j'aurais pu le lâcher mille fois avant d'en voir le bout, tant j'ai eu du mal à évoluer dedans, tant sa lecture a été laborieuse. Le sujet est pourtant fort intéressant : on y suit les pérégrinations de Trotski, condamné par la folie omnipotente stalinienne, ainsi que celles de son tueur au piolet, Ramon Mercader, des tranchées de la guerre d'Espagne à Mexico, en passant par les camps d'entraînement soviétiques. On découvre aussi la vie du narrateur, Cubain des années 90 que le destin amène à croiser ces deux monuments de la grande histoire.
L'écriture est ciselée, précise, trop, beaucoup trop à mon goût, s'étalant dans des longueurs historiques qui m'ont plus d'une fois perdue en route. Le système de roman chorale à trois vois n'apporte pas grand chose, si ce n'est l'occasion de revenir sur un événement en changeant de point de vue. Et 700 pages à ce rythme, c'est vraiment long. Dommage.