La Bête
7.3
La Bête

livre de Kenneth Cook (1980)

Aujourd'hui je vous conseille un livre cochon

Ce n'est plus un secret pour personne, j'adore Kenneth Cook, cet écrivain australien avec lequel je vous rebats régulièrement les oreilles. Le cas échéant faites semblant d'être au courant, me donnant ainsi l'illusion que je ne passe pas mon temps à parler dans le vent.

Une fois de plus nous sommes en Australie, dans le bush, toujours. Ici ce ne sont pas des nouvelles humoristiques ("La Vengeance du Wombat") ni une épopée nihiliste ("Cinq Matins de Trop") et encore moins un réquisitoire contre la guerre du Vietnam ("Le Vin de la Colère Divine"). Non.
"La Bête" est un roman d'aventure, tinté de thriller et de beaucoup, beaucoup de cochons.

Alan Treval, accompagné de son fils Michael, est un chercheur parti sur les traces des animaux féraux dans une région reculée où ne se dressent que quelques ranchs et le bar salvateur du coin. Qu'est-ce donc qu'un animal féral ? C'est un animal domestique -- cochon, chat, votre mari -- qui relâché en pleine nature retourne à l'état sauvage. Et se reproduit, trop. Et bousille tout un écosystème parce que croyez le ou non, des milliers et des milliers de cochons, ça fait du dégât. Lâchez-en un seul dans vos plate-bandes et on en reparle.
Plus qu'étudier leur comportement, Treval cherche un moyen de les éradiquer quand il entend l'histoire d'un fermier du coin qui aurait été atrocement mutilé par un cochon sauvage qu'il avait capturé peu de temps auparavant. Et attention, pas n'importe quel cochon, le plus gros que l'on ai jamais vu de mémoire d'homme et qui en plus semble plus intelligent que ses congénères.
Sauf que pour Treval un cochon est un cochon, il n'est pas intelligent, ne conçoit pas de plans d'attaques, ne ressent pas de haine mais attaque par instinct.... Et pourtant...

Voilà, donc pour ceux qui ne sont pas rebuté par la lecture du mot "cochon" un bon trillion de fois et ont juste envie de passer un sympathique moment de lecture et d'évasion, je conseillerai bien cette bête. Le meilleur dans ce livre étant qu'il ne souffre d'aucun temps mort, on reste constamment dans l'action et les personnages, bien que moyennement approfondis demeurent résolument sympathiques. La relation père fils d'Alan et Michael, pleine de complicité, la rencontre avec une jolie jeune femme (il en faut toujours une) et son père, vieil octogénaire bourru sous perfusion constante de scotch... Le tout parsemé de touches d'humour bienvenues et si emblématiques de leur créateur. Certes pas de la grande littérature mais dans son domaine, un livre très efficace.

Puis faut avouer... Ce cochon gigantesque et à l'aura diabolique est méchamment badass !
Pravda
8
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Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Et sinon, j'aime bien Kenneth Cook

Créée

le 29 août 2014

Critique lue 404 fois

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Pravda

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