David Kepesh est un professeur à l'Université de soixante-deux ans quand il séduit une jeune femme femme de 24 ans, Consuela, dont les parents sont des exilés cubains. Une idylle pornographique exsangue de sentiments aurait très bien pu égailler les nuits de ce brillant homme de culture qui jouit d'une notoriété médiatique. Or, comme dans dans tous mauvais romans, il tombe amoureux de cette jeunette. Son alter ego, Georges le met en garde :
"Tu as enfreint la distance esthétique. Tu as mis de la sentimentalité dans une expérience esthétique, et tu as perdu la distanciation essentielle au plaisir."
Difficile de croire que le professeur Kepesh ait perdu les pédales, difficile de croire qu'il soit vraiment tombé amoureux, quand bien même elle possède la plus belle paire de seins de l'univers. Cette love story n'est pas très réussie, à vrai dire... Quelques belles maximes sur la vieillesse et la mort - " tout individu calme et raisonnable en cache un autre, que la mort rend fou d'angoisse."- n'y changeront rien. Il ne se passe pas grand-chose et le professeur nous cultive pas. Néanmoins, quelques passages splendides : la scène d'adieu avec son meilleur ami Georges, à l'agonie. Elle est d'une justesse et d'une profondeur remarquable. A part ça, des scènes de luc assez réussies, en veux-tu en voilà, mais c'est bien peu venant d'un grand monsieur de la littérature américaine.