La Confession d'un (pauvre) enfant du siècle !
Mais quel enfant que notre cher Musset ! Ce pauvre adolescent m’a déçue, moi, qui avais été séduite par Lorenzaccio, son magnifique drame romantique. Je viens de terminer sa Confession, et quelle confession : La Confession d’un (pauvre) enfant du siècle ! Il a publié ce texte, en 1836, le petit garçon avait 26 ans et vivait une aventure des plus romantiques avec George Sand. A 26 ans, être un martyr comme lui, quelle honte ! Et oui, n’y a-t-il pas de pire crime sur terre que de tromper quelqu’un ? Notre Octave (Musset) a été trompé par sa charmante maîtresse, oh que je le plains, ça vaut la peine d’écrire 300 pages !
C’est honteux n’est-ce pas ? Je critique un grand écrivain, il va se retourner dans sa tombe, mais il ne fallait pas faire tant de tribulations, jeune dramaturge ! Sinon ça inspire les rats de bibliothèque de mon espèce. J’ai adoré Lorenzaccio. Je suis troublée à chaque lecture par le personnage de Lorenzo, mais là Alfred ne m’a pas du tout conquise, non, vraiment pas !
Ce qui m’a agacé, dès le début, c’est la lenteur. L’action est lente, l’utilité de certains chapitres me turlupine encore. Il faut savoir qu’Octave passe parfois dix pages à se demander pourquoi il aime Brigitte, ou alors il hésite pendant 15 pages à tuer la femme qu’il aime. La femme qu’il aime, parlons-en ! La femme, Brigitte, elle a 30 ans, que c’est vieux ! Elle est, selon moi, un personnage des plus agaçants qui soient ! Que ressent-elle ? Comment expliquer son soudain changement dans la quatrième partie ? Elle en aime un autre, alors qu’elle jure n’aimer qu’Octave ? Elle n’est pas une seule fois crédible, et je ne vois vraiment pas ce que le petit Octave peut trouver à cette grenouille de bénitier !
Le pire encore, ce n’est pas la lenteur, ni même Brigitte, mais le contenu. Cette confession est d’un ennui abyssal. L’histoire est simple, la première maîtresse d’Octave s’est jouée de lui, il s’est retrouvé mal après ce revers pathétique de sa vie. Après cela, le malheur tombe sur l’enfant déjà bien accablé : son père meurt, mais heureusement, il a une belle maison à la campagne, loin de Paris et des femmes, il sera heureux le jeunot ! Mais, non, Octave n’a pas de chance, donc, bien évidemment, on ne s’en doute absolument à aucun moment : Octave rencontre une autre femme, la fameuse Brigitte. Et…(ne pariez pas, c’est inutile)…elle finit par plus ne plus l’aimer. Ca alors ? Quelle surprise !! Trêve de plaisanterie, revenons à notre mouton tristounet, Octave décide de quitter Brigitte, pour qu’elle soit avec celui qu’elle aime (Henri Smith), comme ça, même si lui est malheureux, il aura fait une heureuse. Ah, les bons sentiments, que c’est exaspérant ! Avec une fin pareille, je me demande pourquoi j’ai passé 3 mois à m’obstiner à lire ce fichu canevas magnifiquement écrit, mais terriblement horripilant.
Bien, le temps est venu pour moi de mettre fin à cette critique. Bref, ce livre a été long et ennuyeux. Mais (il y a toujours un « mais ») certains passages m’ont beaucoup émue, et c’est grâce à la plume de Musset que j’ai quand même apprécié, un peu, cette œuvre d’un grand écrivain et dramaturge qui a fait « bobo » à cause des méchantes femmes !