Me voici à la fin du second volume de mon cycle zolien qui, je dois le dire, est d'une noirceur crépusculaire.Derrière le premier plan clinquant et lumineux d'une société richissime dans un Paris en plein bouleversement haussmanien qui nous est décrit par l'auteur comme une défiguration de tout un monde, nous observons des êtres vils se bâtissant des fortunes incommensurables dans une capitale dont les entrailles sont jetées en pâture.Même si le contexte du Paris bourgeois sous Napoléon III m'a moins séduit que la campagne provençale de "la fortune des Rougon", l'étude de cette communauté vivant dans l’opulence la plus malsaine nous laisse un sentiment de malaise étrange.Bien sûr l'écriture est toujours aussi riche et Zola nous emmène du côté caché de cette sphère mondaine, nous faisant observer les secrets et les vices inavouables aux creux des alcôves dissimulées dans les salons des grands boulevards parisiens.La capitale que nous connaissons s'élève sur les ruines des vieux quartiers autant que la fortune d'un homme s'élève sur les ruines de sa famille sur un fond de tragédie grecque, comme "Phèdre", avec un amour incestueux.
Donc, même si la lecture peut s'avérer parfois "intense" en effort de compréhension, si cette époque vous intéresse, n'hésitez pas à vous jeter dans ce tableau du dix-neuvième siècle, l'immersion sera totale.