J'ai lu La Horde du Contrevent après La Zone du Dehors. J'aime bien Damasio, certes, mais je ne peux m’empêcher de trouver qu'il y a toujours trop de réflexions internes faites par ses personnages. Toutefois, cette fois-ci, ces remises en questions coupent moins l'histoire que dans La Zone du Dehors.
La fin de l'histoire est un peu prévisible. Enfin, la fin "globale", pas la fin précise.
Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire constamment pourquoi ils ne sont juste pas partis dans l'autre sens, sérieusement ? Certes, une falaise s'interposait entre eux et la connaissance mais quand même.
Et à la fin, ont-ils finalement trouver la source du vent ? J'ai envie de dire que non, on n'en sait pas plus.
Encore heureux qu'ils aient trouvés les 3 dernières formes !
Mais l'histoire est originale.
La 34ème Horde du contre-vent remonte depuis l'Aval vers l'Amont, face au vent, afin d'en découvrir les 3 dernières formes. Afin de découvrir la source du Vent : l’Extrême-Amont. Aucune Horde n'a réussi, ils sont l'ultime chance, l'ultime Horde. Ils sont entraînés depuis tout petits et passent leur vie à remonter à contre zéfirine, à contre slamino, stèche, choon, crivetz et surtout, à contre furvent. Ils en sont les seuls capables.
Alain Damasio nous prouve qu'il est un as du langage, une perle de l'écriture, notamment dans les joutes verbales du troubadour Caracole, notamment lorsqu'il invente les différentes façons de noter le vent...
Difficile dès le début de se remémorer les 23 membre de la Horde. Je me revois faire des allers retours entre la page de début, où les personnages sont raccrochés à leur symbole, et entre la page que je lis. Je me revois essayer de deviner, de me souvenir de qui parle... Et pourtant, ça vient. Au fil de la lecture, les personnages se différencient de plus en plus, les caractères, les langage se font reconnaître.
Damasio maîtrise bien le "pluri-personnage", je ne peux le nier.
Bref, c'est à lire et à apprécier ! Damasio dans toute sa splendeur.