Tu croyais que tourner des pages, c’était une activité de canapé, peinard sous un plaid avec un thé fumant ? Erreur fatale. Lire La Horde du Contrevent, c’est une épreuve olympique, un marathon contre des bourrasques de mots, une ascension littéraire où chaque phrase te fouette la gueule comme une bourrasque en pleine face.
Alain Damasio ne fait pas de la SF, il fait du parkour verbal. Son récit, c’est une tornade polyphonique, où chaque membre de la Horde a sa propre voix (au sens propre, avec des symboles pour les identifier, parce que sinon ce serait trop simple). On suit cette bande de tarés remontant le vent comme des saumons dopés au LSD, à la recherche de la source ultime. Mais attention, ici, pas question de se la couler douce. Damasio te demande un truc inhabituel : de l’effort.
Parce que oui, La Horde du Contrevent, ça se mérite. C’est exigeant, dense, parfois cryptique, mais bordel, c’est aussi lyrique, puissant, et tellement immersif qu’on entend presque le vent siffler dans nos oreilles. Il faut s’accrocher, mais une fois qu’on a le souffle, on plane.
Bref, un bouquin qui te remue, te bouscule, et te laisse groggy, un peu comme si tu avais pris un mistral de 150 km/h en pleine face. Si tu cherches une lecture de plage, passe ton chemin. Mais si tu veux une claque monumentale, contre le vent, bienvenue dans la Horde.