"Furvent, ceux qui vont mûrir te saluent !"
La Horde du Contrevent est certainement l'un des trucs les plus fou que vous lirez, l'une des aventures les plus humaines, les plus épiques, les plus vibrantes que vous vivrez.
Ce livre est une expérience unique de lecture, une expérience magique, formidable, sensitive, fantasmagorique, merveilleuse, ésotérique, miraculeuse, étonnante, fabuleuse, féérique, incroyable, prodigieuse, faramineuse, ahurissante, anormale, inattendue, singulière, remarquable, saisissante, inouïe, surprenante. Une expérience tellement intime et unique que la langue française commence à manquer de synonyme pour la qualifier.
Tout est fabuleusement écrit, la narration est originale et foutrement efficace. Quoi de mieux pour raconter l'épopée d'une horde que par les membres de celle-ci.
D'une Horde ? Non, bien plus que ça. C'est une épopée humaine (à prendre avec des pincettes hein) avec un but si simple : l'extrême amont.
Mais ce livre est autre chose, parce que vous ne voulez surtout pas savoir la fin ! 700 pages c'est trop peu, on aurait tellement aimé plus, plus d'aventures encore ! ENCORE !
Parce que Pietro, Oroshi, le grand Golgoth, le scribe Sov, Steppe, Horst et Karst, Caracole le troubadour, la belle Coriolis, Aoi, Erg le protecteur, Firost le fidèle du traceur ! Jamais un roman avec autant de personnage n'aura été aussi intimiste. Cette Horde, vous la connaissez par coeur, chaque personnage vous parle, vous l'aimez beaucoup, passionnément, parfois un peu moins, certains vous insupporte d'autres vous font vibrer.
Qui n'a pas aimé les envolées lyriques de Caracole, les combats d'Erg, les punchline de Golgoth et bien d'autres...
La Horde du Contrevent ne peut pas se raconter, il ne peut que se lire, se dévorer...combien de fois ce livre a faillit me faire rater ma station, combien de fois j'ai repoussé ma nuit pour avancer vers Norska, vers la flaque de Lapsane, vers Alticcio.
Epique, philosophique, humaniste, La Horde traverse, contre, avance, à pied, avec sa feuleuse, sa sourcière, son troubadour, son scribe vers le bout du monde, vers l'origine du vent, vers l'origine de la vie, vers ce qu'ils sont. Contrer est un devoir, c'est leur raison de vivre, lire est un devoir pour vous, lire ce roman devrait devenir votre raison de vivre.
Quelque passages resteront gravés, le livre est magnifiquement écrit, parlons-en de l'écriture d'Alain Damasio ! Parlons-en ! Que c'est visuelle ! Bon dieu ! C'est d'une fluidité, d'une efficacité, d'une agressivité ! C'est offensif, clair et net. 700 pages affolement agréable à lire et à déguster.
"La musique est comme le vent, elle ne s'arrête jamais ; c'est nous qui arrêtons d'écouter."
"- Tu sens quelque chose de bizarre toi ?
- Bizarre, peut-être pas. Je dirais plutôt cocasse ou simplement inattendu, voire impromptu, quoiqu'un tantinet insolite disons-le, dans la mesure du saugrenu, tout en étant singulièrement fantasque, presque excentrique si l'on y songe, et qui sait ? Extravagant en diable...
- Caracole !"
Conclure est impossible, tout cela est au final sans fin.