Le précurseur
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Dans la critique que j'avais faite sur le film de Georges Pal tiré de ce roman, je disais que le film finissait sur une note d'espoir. Ici Wells pousse le raisonnement sur une évolution de l'humanité dans 8027 siècles (an 802701, attention à la précision …) puis sur l'évolution de la Terre après quelques millions d'années.
Fin de l'aventure : A la fin, le soleil est mourant, il n'y a plus d'humanité et la Terre est occupée par des crabes géants.
HG Wells mène une réflexion dans ce roman, à la fin du XIXème siècle, entre 1888 et 1894, assez différente de ce que je suppose être la mentalité de l'époque, en Angleterre mais aussi dans tout pays de niveau de développement analogue : à savoir, la foi sans limites à la science et aux progrès qu'elle amenait et dont on pouvait mesurer les progrès chaque jour dans quelque domaine que ce soit : santé, technique (automobiles, aviation), alimentation, social, etc ; je dirais même qu'à cette époque, l'avancée des connaissances étant palpable, on n'en voyait pas de limites. Un jour, il sera possible que tout puisse être connu et compris.
Wells ici s'inscrit plutôt en faux à son époque et dans ce roman puisqu'il subodore qu'après l'âge d'or vers lequel la société tend (qu'il ne situe évidemment pas), il y aura (forcément) une période de déclin.
Ce qui est intéressant aussi est la vision du touriste qu'est le narrateur à l'arrivée en l'an 802701 dont l'impression est celle du paradis avec la végétation luxuriante et les jeunes Eloïs pleins de santé. Ce n'est que progressivement que le narrateur découvre la réalité.
Un autre point qui peut gêner certains esprits chagrins ; la description sommaire et finalement pas si élaborée que ça de la machine ou la vraisemblance d'une telle machine et surtout de la possibilité d'un retour d'un voyage dans le temps, n'a qu'une importance relativement faible : ce qui importe, c'est la parabole du voyage dans la quatrième dimension et surtout le devenir possible de l'humanité.
Créée
le 16 avr. 2021
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