Il n'est pas évident à la lecture de sentir les années supplémentaires au compte des âges des personnages : Figaro et Suzanne semblent particulièrement figés dans le temps depuis le premier volet de leurs aventures, — la façon dont les autres s'adressent à eux n'aidant pas à les percevoir comme de vrais adultes (« mon enfant »...). Cette étrangeté dans la temporalité perturbe la pièce, qui doit déjà composer avec une tonalité bien différente des deux précédentes : comédie, dehors ; drame, entrez.
Cependant, le sujet principal est toujours un mariage, auquel se rattache le thème de l'adultère, cette fois mieux traité que dans Le Mariage de Figaro. Ça se lit finalement très vite. Les personnages ont beau être dans l'excès, l'exubérance, ils forment un cercle cohérent, voire harmonieux. La scène finale est en outre d'une grande délicatesse et clôt la trilogie dignement.