Première fois que je me confronte à Jean-Paul Sartre, et je ne peux pas dire que j'ai été particulièrement ébloui par ce roman de 250 pages qui aurait pu largement se réduire à la taille d'une nouvelle.
Je ne conteste pas le fait qu'il y a une belle phrase de temps à autre, un trait juste parfois. Mais tout ceci noyé dans des espèces de circonlocutions qui s'accumulent, qui s'accumulent pour ne finalement rien dire.
Et quand Sartre ne plonge pas le lecteur dans ses abîmes de vide et d'ennui, il pompe Céline, le génie et l'écriture puissante en moins.
Et quand il plonge pas le lecteur dans des abîmes de vide et d'ennui et qu'il ne pompe pas Céline, il pompe d'une manière ridicule et barbante Proust. La scène interminable des portraits à base de prosopopées plates comme une limande est certainement le cœur de l'ennui de cette oeuvre remarquable de vacuité.
Je ne dis pas que je ne redonnerai pas ma chance à la littérature sartrienne, mais je préfère attendre un peu.