nous avions pris l’habitude, mes amis et moi, d’aller fumer des pétards dans l’abri de bus en face de chez moi, une activité initiatique comme une autre. Lors d’une de ces virées, l’esprit affûté par les conversations typiques provoquées par la consommation de cannabis au rythme d’un pétard toutes les 45 minutes, j’ai eu comme une révélation. Tout s’est mis en place dans mon esprit, une sorte de magie, un assemblage logique auto-agencé menant à la conclusion irréfutable de l’existence de Dieu. C’était sûr ! Le raisonnement ne souffrait aucune contradiction… du solide.
Et puis, j’ai oublié.
Je pense qu’une expérience similaire est arrivée à JPS (oh mon Dieu, ses initiales forment la marque de cigarettes que je mettais dans mes joints... Obligé, c’est un signe). Il a vu « l’existence », il l’a ressentie de tout son être… et puis, il a oublié. Il tente vainement de nous faire part de sa vision ; il ne nous fera que pressentir son concept : quelque chose d’énorme, tellement énorme qu’il nous est impossible d’en avoir une vision d’ensemble.
Pourtant, littérairement parlant, j’ai trouvé que c’était un bon livre, typique de la première moitié du XXᵉ siècle.
J’en profite pour vous conseiller la lecture de L’Enfance d’un chef du même JPS, que j’ai trouvé excellent. Ça raconte l’histoire d’un canard qui se fait violer avant d’être dévoré par un régiment.