La Plage d'Ostende par Babalou
Il y a Emilienne et Léopold, il y a Léopold et Emilienne, et le reste ne compte pas.
Sauf peut-être la Belgique et ses nuances de gris. On est fauché comme Emilienne à onze ans par cette passion qui ne souffre aucune morale, aucune hésitation. Les préjugés, les valeurs, l'éthique sont jetés au feu, et on se surprend à rire des malheurs de Blandine, à souhaiter qu'elle meure vite. On se moque du pauvre Charles, qui reprend le prénom et l'initiale patauds de Charles Bovary, et qui n'a pas plus de panache que lui.
Et quand arrive la fin, on est saisi d'effroi face à la longue nuit qui attend Emilienne, on voudrait que la fin du livre ne la laisse pas ainsi, face à une éternité trop longue...