Premier roman de Philippe Jaenada qui nous emmène dans l'univers rocambolesque et absurde du désabusé Halvard Sanz. Ce prisonnier du bien comme il aime se définir se verra frapper tout au long du roman par une malchance récurrente (bavure policière - disparition de proches) ayant pour but de le décourager de toute entreprise personnelle notamment la plus importante de toute sa quête du personnage féminin de Pollux Lesiak. Quête qui restera comme la plupart de ces actions individuelles ... inachevées.
Philippe Jaenada met en évidence cette naïveté menant son héros à l'optimisme et au relativisme absolu posant la question suivante : l'invincibilité doit-elle absolument passer par la réussite ? Il est évident que non car selon Philippe Jaenada l'invincibilité n'est que la résultante des limites que l'on se fixe aussi petites soient-elles ... avec au final une question existentielle : les chameaux sauvages les plus heureux ne sont-ils pas en fin de compte les plus simples d'esprit ?
Mention spéciale pour la théorie sociale de l'ascenseur ! Un pur moment de lecture.