Premier polar de Donato Carrisi, "Le chuchuteur" ne manque pas de qualités, à l'image des connaissances théoriques de l'auteur (qui a étudié le comportement des serial killers) et sa capacité à multiplier les morceaux de bravoure, réservant une révélation ou un cliffhanger dans chaque fin de chapitre ou presque.
Il s'agit d'un thriller sombre et violent, à l'écriture simple mais pas impersonnelle.
L'une des particularités de Carrisi est d'avoir choisi pour cadre à son récit un pays indéfini, avec des hiérarchies policières et des textes de lois plus malléables, ce qui est plutôt futé.
En revanche, on déplore certaines maladresses, à commencer par un cumul de séquences gore et de comportements déviants qui deviennent invraisemblables sur la longueur.
D'autre part "Le chuchoteur" est un livre inégal, émaillé de passages moins intéressants, et s'achevant sur un dénouement trop abrupt.
Un premier roman qui reste malgré tout encourageant et prometteur. A voir ce que donneront les futures enquêtes de Mila Vazquez, à commencer par la suite intitulée "L'écorchée", qui vient d'être publié et que je lirai probablement.