J'ai bien lu les diverses critiques sur le livre de J Coe. Toutes sont élogieuses et s'attardent sur l'humour, le cynisme et sur le plaisir de suivre les personnages des deux premiers épisodes de cette saga. Pour ma part, j'ai une petite restriction. Si les personnages se posent la question aux deux tiers du livre de savoir pourquoi le peuple ne pense pas comme eux alors qu'ils en sont si proches. Pourquoi ils n'ont pas réussi à faire passer leurs messages de tolérance, cette question disparaît dans le dernier tiers. C'est la faute des médias, des gens au pouvoir. Ils ont tout simplement bonne conscience, il y a toujours un méchant, en l’occurrence un de leur compatriote du college King Williams (Culpepper) dont c'est la faute. Ouf! nous n'y sommes pour rien et nous pouvons continuer à vivre entre nous, en rêvant des années 70.
Contrairement à un Ken Loach qui parle du plus grand nombre, J Coe ne parle que ce microcosme d'intellectuels qui n'arrivent pas à se faire comprendre sauf de ceux qui les lisent et sont aussi.... des intellectuels.
J'ai pris du plaisir à lire le cœur de l'Angleterre que j'ai dévoré, même les pages sur le Brexit extrêmement accessibles, mais je trouve dommage qu'il n'y ait pas un tout petit peu plus d'introspection des personnages autre que celle qui consiste à savoir pourquoi j'ai raté ma vie sentimentale.