Ce roman laisse un drole de gout dans la bouche. Un gout doux amer à la lecture de cette vie inachevée, un gout de cendres même pour sa conclusion, en tous cas un gout désagréable qui colle à la gorge longtemps après avoir refermé la quatrième de couverture.
Et pourtant il y a de la beauté et de l'espoir dans ce roman. La beauté d'une vie consacrée à un but plus ou moins conscient, d'un paysage fantasmé à outrance. L'espoir que notre héros n'a pas gaché ses belles années pour rien, n'a pas oublié de vivre dans le monde réel pour se retrouver seul à la fin, sans personne pour penser à lui.
L'auteur réussi le tour de force de nous faire ressentir la dualité interieure de Drogo, le carcan qu'il aime et voudrait repousser, son amour-haine pour la vie qu'il choisi/subi. On est souvent chamboulé par ces questions philosophiques sur notre vie en général, avec les choix qui y ont trait. Fait on les bons, assume t on les mauvais, qu'en serait il si, ais je raison de m'obstiner, suis honnete avec moi meme... Beaucoup de questionnement que tout un chacun doit vivre à certains moments de son existence.
A travers la vie de Drogo et de toute la palette d'emotions et de sentiments, du plus fol espoir au plus sombre desespoir, c'est de la notre qu'il est question, chacun à son niveau.
Une belle oeuvre.