Un plaisir rare m'a envahit en lisant ce livre, je ne lisais pas l'oeuvre d'un romancier, mais d'un vrai écrivain, non reconnu de son vivant malheureusement, mais une plume si forte, si belle.
Immédiatement l'on rentre dans cette histoire, l'Histoire, la révolution italienne, si on se perd un peu entre les intrigues amoureuses, politiques et métaphysique, il y a pourtant un plan qui est présent, le plan d'une vie qui touche tous les aspects, et cela uniquement par petits épisodes car la vie n'est pas faite de grands instants mais de petits moments.
Bien sur comme tous les livres d'études du Bac, certains manquent de recule, d'ouverture, de sensibilité ou d'expérience pour l'apprécier, je trouve ça vraiment dommage mais en même temps, c'est le mal de notre siècle, qui ose dire que "lire Zola ne sert à rien".
Et parlons en de Zola, j'ai retrouvé dans la plume de Lampedusa un peu de notre chef de file du naturalisme, sans aller jusque là, clairement Lampedusa s'inscrit dans un courant naturalisme, plusieurs dizaines d'années après sa fin.
Ne parlons pas de nostalgie, ni de retard, mais clairement de réminiscence, d'apport, de "reprise" comme dirait Kiergekaard.
Cela amène une autre raison pour laquelle j'ai aimé, cet aspect réaliste qui me plait tant (et cela de façon subjectif), cette façon de lier passé, présent et futur dans la même phrase, cette façon de mettre en place des symbolismes cher au naturalisme. Ces messages sociaux qui sont à la fois des messages sur la vie matériel mais aussi sur la condition humaine même.
Je suis surpris du génie de cet auteur, je suis surpris que si peu de français le voient semble il.
Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change