Je m'autorise à arrêter la lecture après une centaine de pages. Je ne doute pas qu'il y ait des perles de sagesse parsemées là-dedans, là n'est pas le problème. Ce livre m'a permis de me rendre compte que le bouddhisme est, finalement, bel et bien une religion, et que j'étais en présence d'un de ses Livres. Certes, il n'y a pas de dieu, certes, le cadre semble beaucoup plus sain et bénéfique à l'être humain, mais l'on retrouve en fin de compte les mêmes procédés que chez nos vieux monothéismes.
Ainsi du prétendu lien de causalité entre la croyance en l'après-vie et la capacité à agir moralement (en gros si t'y crois pas tu sais pas vivre), ainsi de l'admiration excessive et très premier degré envers les grands maîtres, qui sont, à l'en croire, tellement mystiques que leur simple présence suffit à calmer les cœurs tourmentés et mille autres prodiges... Ainsi également de l'infatuation de Sogyal critiquant vertement l'occident et sa science qui, paraît-il, "refuse de voir la vérité" : parce que lui la connaît, naturellement. La véritable nature de l'esprit.
Bref, je vais rester dans notre bon vieux samsara. Puissent les adeptes avoir une vie saine. Quant à trouver l'éveil, laissons cela aux endormis...
PS : 5/10 parce que j'aurais souhaité ne pas noter la qualité d'un livre dont je ne partage pas les axiomes.