Le chat aux moustaches dorés
C'est un chef d'oeuvre. On ne se rend pas compte en lisant mais Boulgakov est un maître en l'art de nous plonger dans des environnements qui nous paraisse réaliste, on passe d'un remake de la passion du Christ avec la description minutieuse de Jerusalem à un megastore, en passant par un hôpital psychiatrique, le seul passage un peu raté c'est je dirais le ballet démoniaque. Mais tout le reste m'a paru saisissant de réalisme. Tout le livre est fantastique mais le cadre est toujours traité avec un grand sérieux, si bien que la farce, l'element sur-reel ressort parfaitement. Ce livre est d'une clarté absolu. En revanche il ne faut pas y voir un scenario précis. C'est plus à l'image de la symphonie de Mussorsky un genre de galerie de tableaux soigneusement réalisé. Aucune répétition, la seule étant « Le Diable sait » mais comme le Diable est un des personnages principaux du roman, cette répétition est voulue (il y en a d'autres). Que dire sinon que Masta i Marguarita devrait être un livre davantage connu chez nous en France tant il contient à mon sens, des images, une symbolique très forte, universelle qui pourrait apporter beaucoup de joies aux enfants et à notre imagerie collective. Non c'est un beau livre, il n'y a rien à redire. J'aurais voulu attendre d'avoir lu Alice aux pays des merveilles avant de faire cette critique car j'avais le pressentiment qu'il pouvait exister un parallèle entre les deux œuvres. Mais Alice aux pays des merveilles est à mon sens beaucoup plus abstrait et bien plus naïf que Le Maître et Marguerite. Alors je pense que ça n'était pas si nécessaire.
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